J’étais ce jeudi 11 août dans le Gard pour parler de l’euro et du tourisme à l’invitation des Jeunes centristes de Languedoc Roussillon et de leur présidente Eline Enriquez Bouzanquet. A ma sortie de train, Sophie Auconie, Député européenne, en vacances à Uzès, m’accueille sur le quai de la Gare de Nîmes, la ville de mon ami député Yvan Lachaud, président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale, qui organisa ici le Congrès fondateur du Nouveau Centre en mai 2008.
Première étape de mon déplacement à la rencontre des professionnels du tourisme : le Camping « L’Elysée » du Grau du Roi. Drôle de coïncidence pour la reprise de mon Tour de France à la rencontre de nos compatriotes. Qu’ils soient commerçants, hôteliers, artisans : tous me font part d’une une assez bonne saison avec l’arrivée de nouveaux touristes venus de Pologne et d’autres pays de l’Europe de l’Est. Nous abordons les différentes préoccupations de leur secteur : la suppression des étoiles dans le classement des offices du Tourisme, ou encore la création par Hervé Novelli d’une cinquième étoile dans le classement hôtelier et le sujet de l’harmonisation européenne en matière de standards touristiques. La nécessaire réhabilitation du parc hôtelier vieillissant apparaît également comme un enjeu majeur pour l’attractivité touristique du département du Gard. Les participants à la table ronde regrettent que les responsables politiques n’accordent généralement pas suffisamment d’attention au secteur du tourisme qui représente pourtant 8% du PIB et près de
2 millions d’emplois directs sur notre territoire.
Un pêcheur m’interpelle sur l’euro et la taille des filets pêches et nous entamons ainsi le deuxième sujet de ma visite : l’Europe et l’Euro. Alors que crise de la dette enflamme les marchés financiers et provoque depuis plusieurs jours une crise boursière planétaire, notre réponse doit plus que jamais être européenne.
L’Europe ne doit pas se cantonner à fixer la taille des filets de pêche. Elle doit porter une ambition politique. Et il appartiendra au candidat qui sera élu en 2012 de transformer cette ambition en réalité. Nous devons mettre en place des convergences fiscales et sociales et enfin doter l’Europe d’une gouvernance économique commune entre des pays qui depuis dix ans partagent la même monnaie.
L’Europe doit également pouvoir lever l’impôt pour disposer de ressources budgétaires propres et mettre en œuvre les véritables politiques industrielles et structurelles dont nous avons tant besoin sur le « vieux » continent.
J’en termine par un avertissement aux extrêmes – droite et gauche – qui sont dans l’imposture quand ils prônent la sortie de l’euro. C’est tout simplement criminel et les premières victimes d’une sortie de l’euro seront les plus modestes qui verront alors leur pouvoir d’achat s’effondrer. Abandonner l’euro entraînerait une récession économique dont le pays ne pourrait pas se relever.
J’achève mon déplacement en rejoignant la formidable équipe des Jeunes centristes qui, à travers une campagne nationale de promotion de l’Euro intitulée « L’euro te protège », distribue tracts et préservatifs sur les plages de France. Le temps pour moi de profiter de l’énergie et du dynamisme de ces jeunes militants et d’échanger avec les plus volontaires.